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Agostino John Sinadino - Poesie

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A.J.SinadinoHo letto per la prima volta A.J. Sinadino in una deliziosa opera (tre volumetti in 24°) intitolata "Poeti simbolisti e liberty in Italia", uno di quei libri che solo Vanni Scheiwiller sapeva fare (Strenna del Pesce d'Oro 1968, 72, 73, a cura di Glauco Viazzi e V. Scheiwiller), anche se non proprio "taschinabile", come lui amava dire. Poeta poi (o forse prima, non ricordo) ritrovato in "Poesia Due" di Guanda, da cui ho tratto questi testi che ho ritradotto.
Sinadino è poeta pressoché sconosciuto in Italia, o almeno dimenticato da tempo immemorabile. Di origine greca, nato in Egitto da madre italiana, è stato un autentico cosmopolita, capace di entrare in contatto con le culture più stimolanti dell'epoca, subendo gli influssi futuristi, ma anche e soprattutto simbolisti, a cominciare dal riconosciuto maestro del simbolismo, Stéphane Mallarmé, senza perdere di vista autori come Proust, Poe, Baudelaire, tutti citati in questi testi (V. biografia alla fine dell'articolo). Ancora oggi la sua scrittura, a parte l'apparirci a tratti retorica, è capace di fornire al lettore grandi suggestioni. Una poesia misurata, controllata più di quanto appaia, ma insieme carica di una mistica particolare, religiosa fino al sincretismo, in cui l'autore ricerca non solo la purezza della parola ma anche la sua stessa purezza, una poesia nella quale "il reale si lascia dai suoni, colori, sensazioni ed emozioni raccogliere" (E. Citro) e che sembra bruciare intensamente dall'interno, nella sua meditazione sul tempo e sulla morte. (g.c.)





da Poësies (1902-1925)

SCIENCE

Je suis l'aveugle doux que mènent les musiques
parmi l'illusion des étés, des hivers.
Je sais qu'il est des fleurs d'une plus chaud chair,
qui ne prospèrent pas toutes sous les Tropiques.
Si mes craintives mains ont plongé dans les pures
sources, j'ai tressailli comme au toucher d'un Saint.
J'ai conquis le silence au savant contrepoint.
Je ne saurais - bientôt - que les températures

MCMXIV


SOIR AU JARDIN

Ah l'éloquence des parterres!
lorsque le soir, les yeux fermés...
lorsque l'on se prend à se taire
pour bien, pour mieux les écouter
tous ces fleurs, dont nous lisons
les longues phrases de parfum
qui montent comme une oraison
des pages d'un livre défunt.


SIMPLE ACCORD

A ma femme

Calme, tu lis. Je me penche
sur ton épaule qui luit,
pour boire de cette eau qui étanche
nos soifs et donne un peu d'oubli.

Une langueur ainsi pénètre
nos chairs, secrètement,
telle une lampe qu'on promène par les ténèbres
d'un vieux parc dormant.

Des chanson, rubans qui flottent, viennent mourir
dans ta chevelure qui s'étonne d'ainsi tiédir
et ta main, colombe blanche, lentement lève
la tasse, où se mire le soir, vers ta lèvre qui rêve.

Roma MCMII


CLOCHES DE MIDI

Sonorité du bronze des cloches de midi.
Richesse inouïe du bronze des cloches de midi.
Miel tout bourdonnant d'abeilles des cloches de midi.
Bleu du ciel italien tout bourdonnant d'abeilles des
                                                         cloches de midi.

Gouffre du ciel italien où l'on tombe, à Midi.

Province de Rome MCMIV


SATURNIA TELLUS
(Fragment)

Légère l'aile bat. Nous voici dans l'odeur
hespéride. O frissons! Tout un passé qui fume
hors de longs encensoirs balancés dans la nuit!
Beaux membres mélangés de sommeil! O Dormeuse,
qu'une cruelle lune irrite!...........................................

.................................................................De là-haut,
choisissant le parfum où m'abattre...........................
.............ou l'ombre ou le vertige...............................

Alexandrie MCMXXII


CRIS

*
Tous mes désirs aveugles se sont jetés sur toi
avec des cris de feu...
*
Les parfums de ta chair seront ma délivrance...
*
De ton coeur à mon coeur, plus rien que nos peaux nues...
*
De ta bouche à ma bouche, une âme ensevelie...
*
A nos tempes le sang bourdonne comme une foire...
*
Nous nous penchons sur ces lisières de la vie...
*
Encore une ou deux marches: le coeur même du Mal...
*
Nous savons les chemins qui mènent à la mort.
*
A mes mains d'assassin tes cheveux sont des sources...

                                                          REPENTANCE:

(Les cyprès du Temps, comme une église, immobiles
et précis dans le cristal d'une lune de douleur).

MCMVII


MAYA

Quelle profonde fleur, quel calice de songe,
la lueur dans la voile, ou mirage ou mensonge
d'un sourire que fige un savoir surhumain,
m'abandonne un bras blanc dont l'alarme m'étreint?
La demande, l'ennui d'un désir renaissant
comme un parfum aveugle, une soif de tourment,
ce beau bras qui voyage au long des velours noirs
d'un sommeil où l'on glisse aux gouffres de miroirs...
Tes grands yeux, ton sourire, ou mirage ou mensonge;
toi, la profonde fleur, le calice de songe!


MUSIQUE DES DEUX ABÎMES

Des grands dieux transparents passent dans les nuages
Sur moi, sur moi, plongé dans l'émeraude immense.
Chevelures et chairs et stupeurs qui s'avancent,
je vous lis, tour à tour, dans un livre d'images.

Une confusion chaude monte dans l'herbe,
de l'abîme d'en bas les syllabes douteuses
et je flotte éperdue entre ces deux abîmes.

Tandis que le silence infini devient verbe,
la brise, effilochant les images heureuses,
promène en mes cheveux ses mains myrionimes.


FATUM

I
Tel un glaive dans un sommeil de maladie,
l'Ange me parle en songe et ses perles s'égarent
tout au long des rochers de la mélancolie
vers les rades, là-bas, où mes espoirs démarrent.

II
De la mer de minuit aux chiffres des Pléiades,
mon coeur, rouge de chants, ruisselle, solitaire.
Un dieu penché s'enivre aux myrrhes de la terre.
Un monstre avare enfuit, sous moi, les myriades.

O ma mortelle torche entre ce monstre et Dieu!


POE

In Memoriam

La corne d'Astarté domine le problème
armorié, blafard, au fond de l'Avenue,
où tout chemin fatal nous ramène à l'emblème
d'une Psyché qui pleure, au marbre confondue.

Le siècle vainement hérisse l'Hydre énorme
que toujours le Poète abat d'un glaive sûr.
Au Livre essentiel une future Forme

jette l'ombre d'un astre infidèle à l'Azur!


LES PUITS DES SONGES

Vous traversez la nuit de mes paupières closes,
comme un destin léger parmi de sombres roses,
dont la soif longue monte aux lunes de pâleur.
A mes puits desséchés vous apportez vos pleurs.
Aux nocturnes fraîcheurs de cette eau sans mémoire
les troupeaux somnolent des songes viennent boire.


da Études et modulations, 1923-1950

L'AUTRE SILENCE

J'écoute le silence au bruit de sable
mûrir comme mûrissent les miroirs
j'écoute le silence impérissable
d'un parfum qui devient flamme le soir

La présence d'une âme est chose vive
qu'on caresse comme un visage cher
absente même elle aborde à nos rives
frileuse encor d'un glacial éther

Je tombe ainsi d'un oubli vierge aux sombres
stupeurs d'un monde sans plus d'horison
ombre moi-même au promenoir des ombres

où le silence humain n'est plus qu'un nom


LE DÉSIR
(Fragment)

Désordre d'un désir méandres d'une
musique qui s'égare aux labyrinthes
d'une Reine égarée... Où fuir? La lune
même s'étonne en suivant ces méandres
- divine embûche à sa marche - d'entendre
comme un parfum monter sourde la plainte
des Néréides,..
                            Reine! ô insinuante
Anadiomène! Endors le gouffre acerbe
de ce regard qui nous enchaîne ô amante
de mon désordre... endors cette Minerve

vigilante toujours


LE REVENANT

Marcel Proust
in Memoriam

De ses yeux de gazelle amoureuse la Moire
n'a pas terni l'éclat. Dans le rose abandon
d'un soir morne il revient des limbes de mémoire
hanter encore la chambre aux fumigations

Trismegiste penché sur le sombre athanor
où grouille l'immondice aimable de Sodome
et Gomhorre il évoque tout son monde mort
et se plait aux secrets de ces charmants fantômes

En son funèbre jeu sa fine oreille entend
planer comme un regret dont il porte le deuil
le petit air de la sonate de Vinteuil

et sur ce thème ami recompose le Temps


SUR UNE TOMBE

Si je perds des mots purs si je parle aux oiseaux
souterrains de tes calmes pensées
si je perçois les pauvres débris que tu es
si je parle à ces brins d'herbe qui te ressemblent

c'est que je n'ai plus qu'eux ces brins d'herbe qui
tremblent


JE PARLE EN SONGE

Je parle en songe aux perles d'une
pluie à des larmes embrouillées
au vent sur le clavier des dunes
à ses doigts qui les ont égrenées

à l'abandon des soirs où tu ne
viens plus me prendre par la main
par des chemins d'absurde lune

pour m'emporter où tout s'éteint


PHRASES

0 déserte blancheur où je vois s'avancer
par pelotons serrés des longues caravanes
de mots bariolés comme des courtisanes
qui feraient cliqueter leurs nombreux bracelets
pour chasser les vautours effrayants du silence
de mon coeur assoifé seulement de mensonge
au rythme ensorceleur de leur danse de songe

dont le sens inconnu masque un dieu de démence!


TRANSFIGURATION

Dans le parfum des tubéroses
des calmes déesses remontent au ciel

dans les parfums des roses
les alcôves s'éclosent

mais dans les parfums des roses qui se meurent
des diaphanes mains
poursuivent un prélude en la nuit des cyprès


EGYPTE

Là-bas les brumes le bruit croisé des cascades
tandis que sous l'oeil clair d'Ammon-Ra les nomades
s'avancent matité de buccins par saccades
dans un désordre d'or l'orbe bleu du Soleil


IMPRESSION DE LUNE

Dans les sous-bois où le luisant d'un oeil
guette une feuille qui tremble d'effroi
des jeux de pirates.


LE ROSSIGNOL

À l'extrême rebord
convexe d'un cristal
magique où tout s'endort
cet aède fatal
d'une fêlure exquise
le brise.


FEMME À LA COUPE

La coupe se colore
d'un fard... Est-ce l'aurore?
Cet océan menu
n'a pour tout soleil
que sa lèvre.

da Poesie (1902-1925)

Scienza

Io sono il mite cieco che le musiche conducono
tra l'illusione delle estati, degli inverni.
So che ci sono fiori d'una più calda carne,
che  sotto i Tropici prosperano non tutti.
Se le mie timorose mani si sono immerse
nelle pure sorgenti, sono trasalito come al tocco d'un Santo.
Ho conquistato il silenzio dal sapiente contrappunto.
Io presto non conoscerò che le temperature.

MCMXIV


Sera al giardino

Ah, l'eloquenza delle aiuole!
quando la sera, gli occhi chiusi...
quando ci si lascia tacere
per ascoltarli bene, o meglio,
tutti questi fiori, di cui leggiamo
le lunghe frasi di profumo
che salgono come una preghiera
dalle pagine di un defunto libro.


Semplice accordo

A mia moglie

Tu leggi, calma. Io mi chino
sulla tua spalla che brilla,
per bere di questa acqua che placa
le nostre seti e dona un po' d'oblio.

Un languore così penetra
le nostre carni., segretamente,
come una lanterna  cje qualcuno porta tra le tenebre
d'un vecchio parco addormentato.

Delle canzoni, nastri che fluttuano, vengono a spegnersi
tra i tuoi capelli stupiti di prendere così calore
e la tua mano, una colomba bianca, lenta solleva
la tazza, ove si mira la sera, alle tue labbra sognanti.

Roma MCMII


Campane di mezzodì

Sonorità del bronzo delle campane di mezzodì.
Ricchezza inaudita del bronzo delle campane di mezzodì.
Miele ronzante tutto d'api delle campane di mezzodì.
Blu del cielo italiano ronzante tutto d'api delle campane
                                                                     di mezzodì.

Voragine del cielo italiano ove si precipita, a Mezzodì.

Provincia di Roma MCMIV


Saturnia tellus
(Frammento)

Leggera l'ala batte. Eccoci immersi nell'odore
espèride. Oh brividi! Tutto un passato che fuma via
da lunghi turiboli ondeggiati nella notte!
Belle membra intrise di sonno! Oh Dormiente,
che una crudele luna irrita! .....................................

..............................................Da lassù,
scegliendo il profumo in cui prostrarmi......................
.................o l'ombra o la vertigine.............................

Alessandria MCMXXII


Grida

*
Tutti i miei ciechi desideri si sono gettati su di te
con delle grida di fuoco...
*
I profumi della tua carne saranno la mia liberazione...
*
Dal tuo cuore al mio cuore, nient'altro che la nostra nuda pelle...
*
Dalla tua bocca alla mia bocca, un'anima sepolta...
*
Alle nostre tempie il sangue ronza come una fiera...
*
Noi ci sporgiamo da questi orli della vita...
-
Ancora uno o due gradini: il cuore stesso del Male...
*
Noi conosciamo le strade che portano alla morte.
*
Per le mie mani d'assassino i tuoi capelli sono sorgenti...

                                         PENTIMENTO:

(I cipressi del Tempo, come una chiesa, immobili
e netti nel cristallo d'una luna di dolore).

MCMVII


Maya

Quale profondo fiore, quale calice di sogno,
il lucore nella vela, o miraggio o menzogna
d'un sorriso che rapprende un sapere sovrumano,
m'abbandona un bianco braccio di cui l'inquietudine mi stringe?
La domanda, la noia di un rinascente desiderio
come un profumo cieco, una sete di pena,
questo bel braccio che viaggia lungo i velluti neri
d'un sonno dove si scivola in voragini di specchi...
I tuoi grandi occhi, il tuo sorriso, o miraggio o menzogna;
tu, il profondo fiore, il calice di sogno!


Musica dei due abissi

Grandi dèi trasparenti passano nelle nuvole
su di me, su di me, tuffato nell'immenso smeraldo.
Capigliature e carni e stupori che s'avanzano,
io vi leggo, uno ad uno, in un libro d'immagini.

Una confusione calda sale nell'erba,
dall'abisso in basso le sillabe dubbiose
e io fluttuo sconvolta tra quesdti due abissi.

Finchè il silenzio infinito diventa verbo,
la brezza, sfilacciando le immagini felici,
porta tra i miei capelli le sue mani dai mille nomi (*)


Fatum

I
Come un gladio in un sonno di malato,
l'Angelo mi parla in sogno e le sue perle si smarriscono
lungo rocce di malinconia
verso le rade, laggiù, dove le mie speranze salpano.

II
Dal mare di mezzanotte alle cifre delle Pleiadi,
il mio cuore, rosso di canti, ruscella, solitario.
Un dio inclinato s'inebria alle mirre della terra.
Un mostro avaro sfugge sotto dime, le moltitudini.

Oh mia torcia mortale tra questo mostro e Dio!


Poe

In memoriam

Il corno di Astarte domina il problema
blasonato, smorto, in fondo alla strada,
dove ogni fatale cammino ci conduce all'insegna
d'una Psiche che piange, al marmo confusa.

Il secolo vanamente drizza l'Idra enorme
che sempre il Poeta abbatte col suo gladio sicuro.
Sul Libro essenziale una futura Forma

getta l'ombra d'un astro infedele all'Azzurro!


I pozzi dei sogni

Voi attraversate la notte delle mie palpebre chiuse
come un destino leggero fra le cupe rose,
la cui lunga sete sale alle lune di pallore.
Ai miei pozzi inariditi voi portate i vostri pianti.
Alle notturne freschezze di questa acqua smemorata
le schiere sonnolenti dei sogni vengono ad abbeverarsi.


da Studi e modulazioni, 1923-1950

L'altro silenzio

Ascolto il silenzio dal brusio di sabbia
maturare come maturano gli specchi
ascolto il silenzio imperituro
d'un profumo che diventa alla sera fiamma

La presenza di un'anima è cosa viva
che si carezza come un viso caro
perfino assente approda alle nostre rive
freddolosa ancora di un etere glaciale

Cado così da un oblio vergine nei cupi
stupori d'un mondo senza più orizzonte
ombra io stesso nel passeggio delle ombre

dove il silenzio umano non è più che un nome.


Il Desiderio
(frammento)

Disordine d'un desiderio meandri d'una
musica che si smarrisce nei labirinti
d'una smarrita Regina...Dove fuggire? La luna
stessa si stupisce seguendo questi meandri
- divino inciampo alla sua marcia - di sentire
come un profumo salire sordo il lamento
delle Nereidi...
                           Regina! oh insinuante
Anadiomène! Addormenta la voragine acerba          (*)
di questo sguardo che ci incatena o amante
del mio disordine...addormenta questa Minerva

sempre vigile.


Il fantasma

Marcel Proust
in Memoriam

Dei suoi occhi di gazzella innamorata la Moira
non ha perso il vigore. Nel rosa abbandono
d'una sera cupa ritorna dai limbi memoriali
ancora ad abitare la camera delle inalazioni   (*)

Trismegisto piegato sull'oscuro athanor            (*)
dove ribolle l'amabile lordura di Sodoma
e Gomorra egli evoca tutto il suo mondo morto
e si compiace dei segreti di quegli incantevoli fantasmi

Nel suo funereo gioco il suo fine orecchio intende
planare come un  rimpianto di cui porta il lutto
la piccola aria della Sonata di Vinteuil      (*)

e su questo tema amico ricompone il Tempo.


Su di una tomba

Se io perdo parole pure se parlo agli uccelli
sotterranei dei tuoi calmi pensieri
se percepisco i poveri resti che tu sei
se parlo a questi fili d'erba che t'assomigliano

è che non ho che loro, questi tremanti fili d'erba



Parlo in sogno

Io parlo in sogno alle perle d'una
pioggia dalle lacrime imbrogliate
al vento sulla tastiera delle dune
alle sue dita che le hanno sgranate

all'abbandono delle sere in cui
tu non vieni più a prendermi per mano
per i sentieri di una assurda luna

per condurmi dove tutto s'estingue


Frasi

Oh deserto biancore dove vedo avanzarsi
per plotoni serrati di lunghe carovane
parole multicolori come cortigiane
che facessero tintinnare i molti braccialetti
per scacciare gli avvoltoi orrendi del silenzio
dal mio cuore assetato soltanto di menzogna
al ritmo incantatore della loro danza di sogno

il cui senso ignoto cela un dio di demenza!


Trasfigurazione

Nel profumo delle tuberose
calme dee risalgono al cielo

nel profumo delle rose
si schiudono le alcove

ma nel profumo delle rose che muoiono
mani diàfane
inseguono un preludio nella notte dei cipressi


Egitto

Laggiù le brume il rumore incrociato delle cascate
mentre sotto l'occhio chiaro di Amon-Ra i nomadi        (*)
s'avanzano sfumato di buccine a tratti
nel disordine d'oro l'orbita blu del Sole


Impressione di luna

Nel sottobosco dove il lucore d'un occhio
spia una foglia che trema di paura
giochi di pirati


L'usignolo

All'estremo orlo
convesso d'un cristallo magico
ove ogni cosa s'addormenta
questo cantore fatale
con una squisita incrinatura
lo incrina.


Donna dalla coppa

La coppa si colora
di un belletto...E' l'aurora?
Questo minuscolo oceano
ha come sole
nient'altro che il suo labbro.



Traduzione dei testi e note di G.Cerrai - 2013

Devo ad  Ernesto Citro, studioso di A.J.Sinadino, alcune suggestioni traduttive.

(*) Per le note e le notizie biobibliografiche vedi QUI




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